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Patrimoine

Roquevidal est un petit village situé dans le sud du Tarn. Le territoire de la commune est bordé des 5 autres petites communes. Le bourg se regroupe autour de la mairie, de l'église, du cimetière et d'une quinzaine de maisons.

Lac

Situé sur une colline, il détient une belle vue sur la Montagne Noire et sur les Pyrénées. Le reste de l'habitat est dispersé, éparpillé en fermes isolées, sur un relief vallonné. Un château d'eau se trouve sur son point culminant. Il dessert les communes de Lavaur et Saint-Sulpice.

Il y a sur la commune des élevages bovin, porcin et aviaire. Le reste du territoire est consacré à la culture des céréales et oléagineux (blé, sorgho et tournesol). Trois exploitations pratiquent de la vente directe de leurs produits. Aucun commerce de proximité n'existe sur la commune. L'ancienne école et le presbytère ont été reconvertis en logements locatifs. Un gîte et une chambre d’hôte sont implantés sur la commune. Sur une superficie de 771 ha, elle compte 120 habitants.


Roquevidal possède un château féodal datant du XIIIe siècle. Théâtre de violents combats lors des Guerres de Religions, véritable petite forteresse, ce château (privé) est un élégant manoir.

 

Son église consacrée à Saint-Blaise (début du XVIIIe) est ouverte pour des messes dominicales, la messe de Toussaint, des offices funéraires et, occasionnellement, des concerts pour son acoustique exceptionnelle sous sa voûte bleue parsemée d’étoiles.

L'ensemble de son édifice est construit en pierre, seul son clocher-mur est en brique foraine. Il possède trois baies, chacune recevant une cloche.

La plus ancienne de ces cloches, née en 1657, est aussi la plus petite. Elle pèse moins de 20 kg. Installée au siècle dernier, dans les années 70, elle a été donnée par une habitante pour occuper une baie du clocher vide depuis plusieurs décennies. On pense qu’elle provient d’un cloitre ou d’une chapelle non identifiés. Elle est activée par tirage à la chaîne pour être sonnée à la volée.

La plus grosse (90 cm de diamètre et 450 kg) est une Louison avec un important joug de fer de type « demoiselle », preuve que la tradition voulait que l’on réalise avec elle des volées tournantes typiques de la région. Actuellement, elle est balancée pour sonner à la volée ou tintée à l'aide d'un marteau. Elle a été coulée en 1900 à la Fonderie Lévêque Amans à Toulouse. Elle a été offerte par quelques familles du village. On peut y lire : « L’an du Seigneur 1900, Mr I Labbé Fournial étant curé de Roquevidal, j’ai été donnée à l’église de cette paroisse par ses habitants et principalement par la famille Manelphe. J’ai été baptisée le 5 août et je m’appelle Joséphine Félicie. Levêque Amans Fondeur Toulouse. »

La troisième (en haut du clocher) approche les 200 kg, et montre, gravée dans sa fonte, l’inscription : « Anno Jesu Christ 1816 sit nomen domini bendictum commune de Roquevidal maire Mr Bousquet adjoint Mr Manelphe ». Elle est sans doute due au fondeur toulousain Louison. Cette cloche ne se balance pas. Elle est suspendue par de larges brides métalliques. A l’intérieur de l’airain, on trouve l’assemblage de deux battants de tailles différentes. En accélérant, le tintement répétitif de ces deux battants, le sonneur peut arriver à produire une harmonie fantôme qui peut faire croire à une cloche supplémentaire. Ce vestige de sonneries passées est peu ordinaire.

Sur le côté de sa baie, existe une céramique donnant accès à un nid de hibou Petit-duc (espère protégée), régulièrement habitée.

Dernièrement, la charpente de l'église a été rénovée, les tuiles canal de sa toiture renouvelées, ses façades enduites à la chaux naturelle, les clôches restaurées avec leurs jougs, bélières, baudriers.

Consciente que ces trois cloches qui rythment la vie quotidienne tant profane (emploi du temps) que sacrée (angélus, messe, vêpres, mariage, enterrement, glas, Nadalet) et pour ne pas les voir d’éteindre, le mécanisme a été électrifié par le biais d'une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine.

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